Moody’s a dégradé la note du Sénégal pour la troisième fois depuis octobre 2024 et l’éclatement de l’affaire de la dette cachée et du déficit sous-évalué informe sneweb. L’agence de notation a fait passer le pays de B3 à Caa1. «Sur une échelle de 7 classes, le Sénégal est désormais à la dernière classe. Cette décision reflète de gros risques d’arriérés de paiement, l’affaiblissement des marges budgétaires et les incertitudes politiques entourant la gouvernance économique», décortique El Hadji Ibrahima Sall dans un entretien paru ce lundi dans L’Observateur.
Cet économiste, ancien ministre sous Abdou Diouf, perçoit à travers la chute vertigineuse de la note du Sénégal «un signal d’alerte inquiétant». «Ces révisions successives soulignent que la confiance ne se restaure pas par les discours, mais par des actes clairs de gouvernance, de discipline et de sincérité budgétaire. Elles révèlent un doute persistant sur la crédibilité des politiques économiques et la gouvernance publique», regrette Sall.
Pour s’en sortir, recommande l’économiste, «le Sénégal devra impérativement restaurer la confiance, par une discipline budgétaire exemplaire, une transparence accrue et un dialogue sincère avec les investisseurs».