L’Organisation mondiale Women in International Security (WIIS), dédiée à la promotion de l’égalité de genre et du leadership féminin dans les domaines de la paix et de la sécurité, a officiellement inauguré son antenne sénégalaise — la première en Afrique francophone. Cette nouvelle représentation est dirigée par la journaliste Ndèye Magatte Kébé.
Fondée en 1987 à Washington D.C. (États-Unis), WIIS est aujourd’hui implantée dans une cinquantaine de pays à travers ses différents chapitres et réseaux affiliés. L’ouverture de l’antenne sénégalaise a été marquée par un panel virtuel sur le thème : « Vingt-cinq ans après : où en est l’agenda Femmes, paix et sécurité au Sénégal et en Afrique de l’Ouest ? »
Un engagement renouvelé pour la résolution 1325
La rencontre a réuni plusieurs expertes, diplomates, universitaires et représentantes d’organisations régionales venues du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, du Maroc, du Tchad et des États-Unis. Toutes ont insisté sur la nécessité de renforcer la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 31 octobre 2000, qui reconnaît l’impact spécifique des conflits armés sur les femmes et plaide pour leur participation active à la consolidation de la paix.
Une plateforme pour renforcer la voix des femmes africaines
Selon Ndèye Magatte Kébé, WIIS Sénégal se veut un « catalyseur de changement », œuvrant à encourager la participation des femmes et des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits, en cohérence avec l’esprit de la résolution 1325.
« WIIS Sénégal partage pleinement la mission globale du réseau, qui est de promouvoir l’égalité de genre et de renforcer le leadership féminin dans les domaines de la paix, de la sécurité et des relations internationales », souligne-t-elle.
Un parcours engagé au service de la communication et du développement
Forte d’une quinzaine d’années d’expérience dans le journalisme et la communication stratégique, Ndèye Magatte Kébé dirige aujourd’hui les programmes et projets de l’Union panafricaine des journalistes pour la coopération Sud-Sud (UPJ-SUD), basée à Rabat. Cette structure œuvre pour la défense de la liberté de la presse, la promotion de la coopération Sud-Sud et la diffusion d’une information crédible et responsable au service du développement.
Membre active de plusieurs organisations internationales, dont l’Union internationale de la presse francophone, elle est également la fondatrice des plateformes “Les Africaines” (2018) – dédiée à la promotion des femmes africaines – et “Hydro Diplomacy” (2022), spécialisée dans la gouvernance de l’eau.
Elle assure en parallèle la communication du projet Grain, piloté par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), un espace de réflexion et d’action en faveur des politiques agricoles et rurales en Afrique de l’Ouest.
