Les cours ont progressivement repris lundi à Bamako et dans plusieurs villes du Mali, après deux semaines d’interruption provoquée par une grave pénurie de carburant liée au blocus imposé par les groupes jihadistes, selon plusieurs sources locales citées par l’AFP.

Depuis septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, mène une offensive économique en s’attaquant aux convois de carburant venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, deux voies essentielles pour les importations maliennes. Ce blocus a paralysé l’approvisionnement du pays et contraint la junte à suspendre temporairement les cours et à rationner le carburant.

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé la reprise des cours dès ce lundi. « À Bamako, les élèves et les enseignants sont de retour », a confirmé un responsable syndical sous couvert d’anonymat. Ces derniers jours, plusieurs convois de carburant ont pu atteindre la capitale et certaines localités enclavées, atténuant quelque peu la crise.

Cependant, la reprise reste inégale : dans les zones rurales, de nombreux enseignants n’ont pas pu regagner leurs postes faute de carburant. À Dioïla, à 160 km de Bamako, les cours ont repris uniquement en ville, tandis que les écoles des villages environnants demeurent fermées. À Ségou, malgré les difficultés d’accès à l’électricité, plusieurs établissements ont rouvert leurs portes.

Le Mali fait face depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire alimentée par les violences des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. La junte, au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021, peine toujours à contenir l’avancée jihadiste et à restaurer la stabilité dans le pays.

Source Seneweb