Crise haitienne

Haïti: Ariel Henry sort du silence pour appeler à l’aide la Communauté internationale

Le Premier ministre haïtien appelle la Communauté internationale à l’aide, dans une prise de parole en créole adressée à la nation, le mercredi 5 octobre 2022. C’est la première fois qu’il prend la parole en trois semaines de manifestations en Haïti.
Un « appel au secours » : c’est ainsi que Le Nouvelliste qualifie la prise de parole d’Ariel Henry hier (5 octobre 2022) en Haïti. Le Premier ministre haïtien s’est exprimé, mercredi 5 octobre, en créole. Il n’est pas revenu sur l’ajustement du prix du carburant, mais a appelé à l’aide la Communauté internationale : « Il n’a pas dit quel type d’aide, il n’a pas parlé d’intervention militaire, mais en réalité, si on comprend entre les lignes, il veut qu’on l’aide à sortir du trou », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, dans un pays paralysé par les manifestations, la mainmise des gangs et la réapparition de cas de choléra. Le terminal pétrolier de Varreux reste également bloqué par des hommes armés, ce qui aggrave la pénurie d’essence.
Rapporte RFI

Toujours la même source, dans ce contexte, les États-Unis et le Canada réfléchissent à sanctionner les gangs et ceux qui les financent, mais on ignore précisément ce qui est évoqué : « derrière le chaos aujourd’hui en Haïti, il y a des gens qui ont un agenda politique. Le Canada et les États-Unis veulent toucher ces gens au portefeuille, appliquer des sanctions, peut-être les empêcher de partir. Mais le problème en Haïti est qu’il faut un nouveau cadre légal parce que la justice ne peut pas s’occuper de ce qu’il se passe à ce niveau », conclut Frantz Duval.
« Je vis en exil forcé, je n’ai jamais voulu quitter mon pays » : témoignage d’un opposant nicaraguayen
Au Nicaragua, l’étau du régime Ortega se resserre autour des rares voix d’opposition. Mi-septembre 2022, deux femmes franco-nicaraguayennes ont été arrêtées, elles seront jugées pour conspiration et diffusion de fausses nouvelles. Jeannine Horvilleur Cuadra et sa fille, Ana Alvarez Horvilleur, sont respectivement l’épouse et la fille de l’opposant Javier Alvarez Zamora, qui a pu fuir au Costa Rica voisin. Joint par Marie Normand pour RFI, il raconte ce qui l’a poussé à partir : « J’ai commencé à voir autour de ma maison des véhicules étranges, des policiers en civil […]. J’ai décidé de quitter ma maison, sans être totalement sûr que j’étais bien ciblé. » L’opposant affirme que la police s’en est pris à sa famille sans raison valable : « Le même jour, le 13 septembre, la police s’est présentée chez ma fille et dans la maison où je vis avec ma femme. Ils me cherchaient, je ne sais pas pour quelle raison car ils n’avaient pas de mandat d’arrêt. Comme ils ne m’ont pas trouvé, ils les ont embarquées. Comme une manière de dire « on ne t’a pas trouvé, donc on va transférer à ta famille la faute qu’on t’a assignée ». Je vis aujourd’hui en exil forcé, je n’ai jamais voulu quitter mon pays ».



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