Un migrant afghan a mortellement poignardé un homme et en a blessé un autre mercredi soir à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, avant d’être abattu par la police. L’assaillant aurait critiqué ses victimes algériennes pour avoir consommé de l’alcool pendant l’Aïd.

L’incident a eu lieu vers 19h30 le long de la Garonne, un lieu fréquenté par les promeneurs, où l’agresseur a commencé par réprimander les deux hommes, originaires de Kaous en Algérie, à propos de leur consommation d’alcool. Il les a ensuite agressés physiquement, selon les informations fournies par les enquêteurs.

Les deux hommes, l’un sans domicile fixe et l’autre logé par une association pour migrants, ont répliqué en jetant des canettes vers leur agresseur, qui est revenu armé d’un couteau à cran d’arrêt pour les poignarder successivement, a précisé la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, lors d’une conférence de presse.

La procureure a également indiqué qu’il n’y avait aucun signe suggérant une attaque terroriste.

Selon les premières informations, l’agresseur, un Afghan de 25 ans enregistré dans la base de données européenne des demandeurs d’asile, avait déjà eu une altercation similaire, mentionnant également l’Aïd el-Fitr.

Deux enquêtes sont en cours, l’une concernant le meurtre et la tentative de meurtre, et l’autre visant à évaluer les circonstances de la mort de l’agresseur par la police.

La légitime défense est envisagée pour les policiers impliqués, selon les premiers éléments de l’enquête.

L’une des victimes, âgée de 37 ans, est décédée après avoir reçu neuf coups de couteau, dont quatre à la poitrine. La seconde victime, âgée de 26 ans, a été blessée mais sa vie n’est plus en danger.

Un témoin ayant alerté la police, des agents sont intervenus près du pont de pierre, non loin du lieu de l’attaque. Après avoir sommé à plusieurs reprises l’agresseur de lâcher son arme, celui-ci, se dirigeant vers eux de manière menaçante, a été neutralisé par un tir de fusil d’assaut HK G36, conduisant à son décès vers 20h10.

Des témoignages recueillis ultérieurement par les enquêteurs indiquent que, plus tôt dans la soirée, le même suspect avait aussi confronté deux autres personnes pour avoir bu du rosé pendant l’Aïd, les frappant avant de brandir un couteau et de quitter les lieux.