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Haïti: les pillages se poursuivent aux Gonaïves, les entreprises du ministre de la Défense attaquées.

Les scènes de pillages se poursuivent dans la ville haïtienne des Gonaïves. Lundi 10 octobre, plusieurs bureaux publics ont été pillés dont le palais de justice. Ce mardi 11 octobre, les protestataires se sont attaqués aux entreprises privées du ministre de la Défense, Enold Joseph, en guise de protestation pour avoir signé la résolution pour une intervention militaire en Haïti. Indépendance 1 et Indépendance 2, deux hôtels du ministre, ont été pillés. Rapporte Rfi

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À l’indépendance 2 hôtel et bar restaurant, les protestataires ont emporté des matelas, des lits, des chaises, des ordinateurs et même des cuvettes de toilettes. Ce jeune homme cagoulé ne cache pas sa motivation. « Le ministre a signé pour que des forces étrangères viennent nous sécuriser. Nous sommes prêts à nous sécuriser nous-mêmes. Si le ministre ne voulait pas de désordre, il n’aurait pas dû accepter de signer. » Toujours la même source.

Ce n’est qu’un signal envoyé au ministre de la Défense, affirme cette manifestante très en colère. Selon elle, c’est avec l’argent des contribuables que le ministre a construits ces hôtels. « C’est ici que se cache l’argent du peuple, dans ces constructions. L’argent des commerçantes est passé ici. »

Jerry Bien-aimé à la rescousse
Alors qu’un groupe de protestataires emportent des chaises et des matelas, c’est soudain la panique. Des gens courent partout. Des coups de feux sont entendus, annonçant l’arrivée de Jerry Bien-aimé, l’un des hommes armés du quartier populaire de Raboteau, et son équipe qui lancent aussitôt une opération pour « récupérer les matériels pillés. »

Arme à la main, Jerry Bien-aimé contraint des gens à retourner certains objets. « Nous n’acceptons plus les scènes de pillage. Nous sommes à 100% pour le départ d’Ariel Henry, c’est pourquoi nous continuerons à manifester tous les jours. Mais la violence et les pillages, nous ne les acceptons plus. »

Une décision qui rend furieux ce jeune homme : « Pourquoi ils ne nous ont pas empêché de piller les institutions des sœurs et des frères qui ne sont pas dans la politique. Pourquoi, c’est lorsqu’on attaque les entreprises des hommes politiques qu’ils interviennent ? Ils sont payés pour cela. »

Lors des scènes de pillage à l’Indépendance 1, plus tôt dans la matinée, une dizaine de personnes avaient été interpellées par les forces de l’ordre, parmi elles des femmes.

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