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TO GO WITH AFP STORY BY Malick Rokhy BA -- Senegalese women sort through peanuts on February 23, 2013 in Dinguiraye, central Senegal. Peanuts is the main product grown in Senegal by at least 60% of the population, and is used principally in food. High walls protect a Chinese peanut warehouse Dinguiraye, where the product "becomes gold" to farmers who sell it at a higher price with the arrival of the Chinese, but the local millers, shunned by farmers speak of "unfair competition." AFP PHOTO / SEYLLOU / AFP / SEYLLOU

«Kissi gerté» ou la récupération des graines d’arachide : un gagne-pain pour les femmes rurales

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Bêcher la terre, la fouiller pour récupérer des graines d’arachide. C’est ce qu’on appelle «Kissi gerté». La pratique finit par une revente afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Reportage sur le gagne-pain de plusieurs femmes dans le monde rural en fin d’hivernage.

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Se lever le matin, aller préparer le petit déjeuner avant de se rendre aux champs pour travailler aux côtés des hommes, et plus tard retourner à la maison préparer le déjeuner… C’est le quotidien de la plupart des femmes en milieu rural. Mais ces terres qu’elles cultivent, ces champs sur lesquels elles font couler leur sueur au même titre que les hommes, dans leur grande majorité en tout cas, appartiennent uniquement à ces derniers.

Ainsi, après que l’arachide est mise dans les sacs et transportée à la maison ou acheminée dans les points de collecte et de vente, les femmes retournent aux champs pour récupérer des graines d’arachide éparpillées ça-et-là. Armées de houes, un bidon d’eau sous la main, parfois un bébé attaché au dos, elles passent toute la journée dans les champs avant de rentrer pour continuer les travaux ménagers qui ont démarré depuis le chant du coq.
Trouvée dans les champs, à Ndjigui, commune de Kahi, département de Kaffrine, en compagnie d’autres femmes, plutôt discrètes face aux caméra, Aïda Ba raconte : «En cette période, les femmes sont dans les champs pour récupérer des graines d’arachide à revendre. Nous le faisons pour aider nos maris dans les foyers pour nos besoins personnels mais également pour avoir de quoi acheter des habits et autres pour nos enfants. C’est tout ce que nous avons, sinon, après l’hivernage, beaucoup de femmes vont en ville pour laver le linge afin de gagner quelque chose ou alors, elles restent à la maison à s’occuper des enfants et des travaux ménagers». Mme Ba plaide pour le financement des activités des femmes rurales comme celles du milieu urbain pour développer le maraîchage en saison sèche. En espérant que leur quotidien qui n’est pas de tout repos fasse partie des principales priorités des autorités, les femmes, en milieu rural, continuent de braver le froid, les fardeaux quotidiens et les incertitudes du lendemain pour le bien-être de leurs familles.

Emedia

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