L’arrestation et la garde à vue de Maimouna Ndour Faye, directrice de 7TV, et de Babacar Fall, directeur de la RFM, après leur interview avec Madiambal Diagne, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, ne font pas l’unanimité dans le monde médiatique sénégalais.
Alors que plusieurs organisations de presse, à l’image du SYNPICS, ont fermement condamné ces arrestations, certains acteurs du secteur adoptent une position plus critique à l’égard des deux journalistes.

C’est le cas de Lamine Niang, directeur général du quotidien national Le Soleil, qui a exprimé son désaccord sur sa page Facebook. Pour lui, les journalistes ne doivent pas se placer au-dessus de la loi :

« On ne peut pas continuer à défier ainsi impunément un État. La plume et le micro donnent des droits, mais imposent surtout des responsabilités. Que chacun assume les conséquences judiciaires de ses prises de position », a-t-il écrit.

Ces déclarations, perçues par certains comme un manque de solidarité professionnelle, révèlent une fracture au sein de la presse sénégalaise face à une affaire mêlant liberté d’expression, déontologie et respect de l’autorité judiciaire.
Tandis que les uns dénoncent une atteinte grave à la liberté de la presse, d’autres estiment que les journalistes doivent répondre de leurs actes lorsqu’ils franchissent certaines limites légales.

Source Seneweb